Note
à l'intention des
internautes : une partie du texte ci-après a
été
conçue,
au
cours des années 1999-2002, par
Antoine Fabiani-Antonelli, maire de
Mausoléo, décédé
accidentellement au
mois d'août 2006. Antoine Fabiani-Antonelli avait
reçu l’aide
de Toussaint Massiani,
instituteur E.R. et de Jacques
Denis.
Ce dernier constitue un corpus d'archives sur le village. Il
poursuit les recherches et
procède à l'actualisation des informations
historiques. Pour tout renseignement, question ou précision
concernant le domaine de l'histoire et du patrimoine du village, le
contacter par le biais de la rubrique "Votre appréciation sur le
site".
Origine
et histoire succincte du village.
Mausoléo est
l’un des plus anciens villages de Haute-Corse. Au
gré des documents, on rencontre parfois les
appellations "lo
Mosoleo"
et "u
Musuleu". Autant que l'on sache, en
Corse un hameau de village (Mausoléo de Brando), un lieu-dit
(Mausoléo de Castello di Rostino) et un site
archéologique (Musuleo de Penta-di-Casinca) portent aussi le
toponyme Mausoléo.
Dans un article "Le site antique de Musuleo et les céramiques
présentes en Corse du IER au VE
siècles", Henri Marchesi note : "La mouvance récente de
l'écriture toponymique insulaire a de quoi gêner, on le
comprend, le choix d'une graphie satisfaisante, naguère encore
à peu près unique. Mausoleo,
Musoleu, Musoleo... : que choisir et
retenir, et en fonction de quoi ? Il n'est pas aisé, dans une
simple et très brève note, de répondre. Il
paraîtrait néanmoins important de privilégier
l'étymologie comme la tradition écrite et, ici,
l'idée de Mausolée, donc de conserver le au".
Le
chroniqueur corse Giovanni
della
Grossa affirme
que Mausoléo
a
été bâti
environ deux siècles avant Jésus-Christ par une
horde
espagnole, fanatique du
Roi Mausol, pourchassée de Tolède
(Capitale
de l’Espagne à l’époque), ce
deux
siècles avant
Jésus Christ.
Ce
groupe de personnes s’établit deux cent
mètres plus
bas que le
village actuel. La légende dit « que
ce
n’est qu’au plus profond de la
vallée du Giussani, au lieu-dit Piana
al
mulinu,
qu’ils trouvèrent la paix et la
tranquillité ».
D'après Antoine
Fabiani-Antonelli, ancien
maire du village, certains historiens
l’auraient appelé « Mausoléo
vechju ».
Il n'existe aucun vestige apparent dans un site il est vrai fortement
travaillé au cours des siècles. Mais, le lieu
indiqué défierait les critères habituels
d'occupation de l'espace et semble peu propice à un habitat
permanent. Il n'en est pas de même pour le rocher A Cima, situé en amont,
sur lequel nous reviendrons : sa position stratégique
remarquable est toute indiquée pour concentrer un habitat
ancien.
En
tous les cas, le
groupe aurait été
rejoint quelques siècles plus tard par les habitants de San Giovanni,lieu-dit
et siège
de
l'église piévane situé sur
le territoire d'Olmi Cappella. Ils quittèrent ce lieu pour
des
raisons encore
inconnues et emmenèrent avec eux la statue du patron de leur
paroisse, Saint
Jean-Baptiste .
Les
autres
villages de la Pieve
du Ghjunsani (Olmi-Cappella, Pioggiola et Vallica) ne furent
crées que par
la suite, seules les communautés de Cadigliana et de San
Giovanni
existaient déjà.
Mausoléo
fut
dès le XVIe
siècle le chef lieu de la Pieve. Jusqu'en 1811, les
villages actuels constituèrent le canton de Padro.
Puis, il devint le canton d’Olmi Cappella
jusqu’en 1975, et enfin celui de Belgodère.
|