LE PRINTEMPS
1771,
Etat des prisonniers qui sont
detenus a Corté, et desquels Le Prévôt
général a pris connoissance :
Paolo
Arcangelo Peretti, Pretre demt au village de Penta. il est
soupçonné de favoriser
Les bandits, sur ce qu’il a été vû par Le
detachement sortir de son village et
aller du coté de Borgo. on
n’a pû
produire aucune preuve contre ce pretre. Pietro
Peretti, habitant du même village de Penta, chez
Lequel on
atrouvé neuf balles, un fourreau de bayonnette et une platine de
fusil. il
a dit dans son interrogatoire quil ny avoit que Le
fourreau de bayonnette qui Luy appartenoit que Le surplus avoit
été Laissé dans
La maison par deux de ses freres qui sont soldats au Regiment de
Butafoco. La
platine est hors d’etat de servir. Marc
Matheo Bernardini, Orso
Matheo Bernardini, Marc
Angelo
Bernardini, freres du village de Cambia on a trouve chez Eux
une
bayonnette cassée
dans Le fourreau, deux baguettes de fusil et un ceinturon uniforme. il
resulte de l’information qui a été
faite contre Eux
quils ont maltraité Le nommé Charle Mateo, du village de
(Carticasi), quils
L’ont blessé d’un coup de stilet a La Tête. Le
podesta de Leur village depose en outre quils ont
toujours tenus une mauvaise conduite, que L’un des trois
(nommé) Orso Matheo
(lui a dit) dans Les tems qu’on envoya de La troupe
... La
(Pieve) ...
Les (droits) du Roy que sa ...Longtems, quil
quitteroit sa
maison pour aller a La montagne. Le même Temoin ajoute que Ces
trois
Particuliers avoient (precedament) des armes, notament un pistolet,
quils n’ont
pas rendû, quil est d’autant plus sur quils n’ont pas
remis Leurs armes quil
est podesta actuel et que son beaufrere L’avoit precedé en
cette charge. on
avoit arreté un 4e frere nommé Bernardo
Bernardini, qui a été mis en Liberté, ils
sont cousin de Pacé Maria,
Bandit. Pierre
Julio Philipini, et Antonio
Julio Philipini, freres
du village d’Orgo. on Les avoient arretés
sortant de Leur maison, soupçonnant quils
alloient avertir Les bandits quil y avoit un detachement de troupes
dans Leur
village, on a fouillé sur Eux ainsy que dans Leur maison, on
n’a rien trouvé de
suspect, il n’est resulté de L’information aucune
espece de charge, nonplus que
de Leurs interrogatoires. Dominico
Francesco Negroni, du village de (Trébia), on
a
trouvé chez Luy un fourreau de bayonnette, un Cinturon et un
stilet cassé. il
n’etoit soupconné en rien de suspect. Jean Mateo Retali, hermite a Santa Maria, prés du village de Corsoli de Vallerustie. Soupconné de favoriser Les bandits. Les temoins n’ont deposé sur aucun fait. Cet homme paroit simplement suspect. Jean
Bernardo
Falconetti, du village de Sermano,
Pieve de Bozzio, on
a trouvé chez Luy une (carguiere) garnie de 14 cartouches (et)
balles sans poudre, une petite boette de fer blanc où il y avoit
du plomb à
giboyer et une balle, (...) (pierre) a fusil. il
n’est
resulté de L’information aucune autre charge contre cet
homme. Charles
Baptiste Giuliani, du village de Bustanico, pieve de Bozzio, arreté pour s’etre enfuit a Lapproche de
La troupe, il a reçu un coup de fusil d’un soldat dont il
est blessé à la jambe
et detenû a L’hopital, ce qui L’a rendu suspect
c’est qu’apres avoir été laissé
dans son village par Le detachement il s’est fait enlever La nuit
et
transporter dans un champ d’orge caché sous une
(...) pres du village
d’(Alzi) cet homme
interrogé pourquoy il a tenû
cette conduite a repondu que
(...)
que
c’est La frayeur qui L’a fait fuïr voyant que Les
soldats (tiroient) sur tous
ceux quils (appercevoient), et quil n’a quitté sa maison
que pour se faire
panser plus aisement au village d’Alzi. L’information
n’a produit contre Luy
aucune autre charge, il y a des temoignages en sa faveur de La part du
podesta
et des habitans de son village. Entout
huit
hommes et une fille a transferer Es Prison d’Ajaccio . / . |