Le
Pievan Anton Filippo
Laureti, résidant à Mausoléo,
est originaire de Belgodere
de Balagna où il est né en 1604. Il est à
noter
que le
précédent curé, Giacomo
Antonio Giudicelli, était lui aussi pievano de Mausoléo où il
résidait. Il est décédé en
fonctions en 1643. Anton
Filippo Laureti exerce toujours en 1663.
L’église
San Salvatore
est l’église paroissiale du village de Mausoléo du
Ghjunsani puisque l’église dédiée
à Saint Jean Baptiste
où réside le Pievano est
éloignée d’un mille du village.
Un mille terrestre représente environ mille cinq cent
mètres. L’estimation de
cette distance indique que l’église du village de San
Giovanni, situé sur le
territoire du village d’Olmi
Cappella, était encore en
activité en 1646. Or,
nombre d’écrits attestent que le village de San Giovanni
est actif à partir du
XIIe et aurait été abandonné au XIVe
siècle !
Le
maître-autel de
l’église de Mausoléo est dédié au
Sauveur avec le tabernacle du Saint
Sacrement…
La
confrérie laïque est
dédiée à la Santa
Croce. La mémoire orale indique que l'église
aurait été construite sur les ruines de ce
bâtiment. Or, l'évêque indique que l'église
est ordinaire et petite. Cette remarque appuie l'hypothèse de la
construction de l'église en deux temps : jusqu'au XVIIe
siècle aurait existé une petite église
dépendant de la piévanie de San Giovanni. A partir du
XVIIe siècle, l'église actuelle aurait été
érigée.
En
tous les cas, est-ce le hasard [très peu probable] ou une simple
supputation, on note
qu'entre 1663 et 1672, lorsqu'il rédige les actes de
baptêmes et
de mariages [source Archives départementales de la Haute-Corse],
le Pievan Anton Filippo Laurenti
utilise un qualificatif assez peu commun : "nella Basilica del Salvatore del
Mausoleo"
signifiant ainsi qu'il ne s'agirait plus d'une petite église
mais d'un plus
grand et donc d'un nouveau bâtiment ?
L'évêque
note que cent
vingt personnes
regroupées en trente
quatre feux peuplent le village. Ceci
laisse envisager un
habitat compris dans une fourchette de dix à vingt maisons
(chiffre à comparer
aux trente cinq maisons actuelles).
On
remarque de plus
que les patronymes ne sont pas encore fixés, bien qu’un notaire Renucci
soit attesté
en 1640 (Fonds des notaires, Archives départementales de
Haute-Corse)
*
Source
: Bulletin des sciences sociales et historiques de Corse, n°
113-114, année 1890, visites pastorales en Corse par les
évêques de Mariana... Publiées par M. Ph. de
Caraffa.
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