Traduction d'un texte latin

Avec la lettre d'information du mois de février 2010 du site internet Mausoléo du Giussani un appel était lancé aux internautes pour une aide à la traduction du texte en latin ci-après :



Transcription partielle initiale :

HÆC EST VERA EFFIGIES SS SALUAT IN LOCO QUI VOLAT SANCTA SANCTORV

VENERAT AC DEVUT CHRISTI FIDELIVM EXPOS SVPRA SCALAM S QVA

DOMINUS NOS JESUS CHRISTVS ASCENDIT ET DESCENDIT TEMP PAS SVAE

INCVIT IERVSALEM ET QUAE POST MORTEM SVAM AB IERVSALEM ROMAN

(TRASLATA) FVIT REPERITVR QVE IN PARROC S IOANI ATERANI ???????????"


Précisions utiles à la compréhension :

 Ce texte, en partie caché par le cadre, figure au bas d'un tableau du Christ Roi non signé et non daté. Tout d'abord, la mention San Joani nous a interpellé dans la mesure où l'église de Mausoléo, bien que consacrée au Sauveur, a été le siège de l'église piévane du Ghjunsani après l'abandon de l'église piévane de San Giovanni au XVIIème siècle. Non seulement, Mausoléo était le lieu de résidence du piévan mais plusieurs objets religieux ont semble-t-il été rapatriés en l'église du village, et notamment le Saint Jean Baptiste (San Giovanni) que l'on porte en procession le 24 juin de chaque année. [Plus de détails ]

Tableau du Christ Roi :



 A la suite de notre appel, très rapidement plusieurs contributions de qualité nous sont parvenues d'Ajaccio [Marie-Rose Colonna de Cinarca, professeur de lettres classiques, latin et grec par l'intermédiaire de Jéromine Casanova, présidente de l'association Rennaissance de l'orgue corse ], de Bastia [Louis Belgodère de Bagnaja, historien ], de Besançon [Marie-José Trojani] et de Toulon [Annette Merle, latiniste qui a proposé une version du texte,  et René Merle, inlassable défenseur de la culture occitane ].



Ci-après le texte reconstitué :

HÆC EST VERA EFFIGIES SanctiSsimi SALVAToris IN LOCO QVI VOCATur Sancta SANCTORUm

VENERATione  AC DEVOTione CHRISTI FIDELIVM EXPOSita SUPRA SCALAM Sanctam QVAm

DOMINVS NOSter IESVS CHRISTVS ASCENDIT ET DESCENDIT TEMPore PASsionis SVÆ

IN CIVITate IERVSALEM ET QVÆ POST MORTEM SVAM AB IERVSALEM ROMAM

TRAnSLATA FVIT REPERITVRQVE IN PAROChia Sancti IOANnis LATERANensis […….]

Les traductions diffèrent peu les unes des autres et aboutissent à la version suivante :

"Ceci est la véritable effigie du Très Saint Sauveur, exposée à la vénération et à la dévotion des fidèles  du Christ dans un lieu que l’on appelle Le Saint des Saints, au dessus du saint escalier que Notre Seigneur Jésus-Christ monta et descendit au temps de sa passion dans la ville de Jérusalem. Après sa mort cet escalier fut transporté de Jérusalem à Rome, et se retrouve dans la paroisse de Saint Jean de Latran […….]."

Une piste se ferme : Saint Jean de Latran n'est pas San Giovanni du Ghjunsani.

En revanche, les recherches se poursuivent pour identifier le peintre auteur du tableau et la date de sa réalisation, mais aussi pour tenter de savoir comment et à quel moment cette oeuvre est parvenue à Mausoléo.

 
Nous adressons nos plus vifs remerciements aux efficaces contributeurs mentionnés ci-dessus.

   

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