Transcription partielle
initiale :
HÆC
EST VERA EFFIGIES SS SALUAT IN LOCO QUI VOLAT SANCTA
SANCTORV
VENERAT
AC DEVUT CHRISTI FIDELIVM EXPOS SVPRA SCALAM S QVA
DOMINUS
NOS JESUS CHRISTVS ASCENDIT ET DESCENDIT TEMP PAS SVAE
INCVIT
IERVSALEM ET QUAE POST MORTEM SVAM AB IERVSALEM ROMAN
(TRASLATA)
FVIT REPERITVR QVE IN PARROC
S IOANI ATERANI ???????????"
|
Précisions
utiles à la compréhension :
Ce texte, en
partie caché par le cadre, figure au bas d'un
tableau du
Christ Roi non signé et
non daté. Tout d'abord, la mention San Joani
nous a interpellé dans la mesure où l'église de Mausoléo,
bien que
consacrée au Sauveur,
a été le siège de
l'église piévane du Ghjunsani
après l'abandon de l'église piévane de San Giovanni
au XVIIème siècle.
Non seulement, Mausoléo était le lieu de résidence
du piévan mais
plusieurs objets religieux ont semble-t-il
été rapatriés en
l'église du village, et notamment le Saint Jean Baptiste (San Giovanni) que
l'on porte
en procession le 24 juin de chaque année. [Plus de
détails ]
Tableau du Christ Roi :
A la suite de notre appel, très rapidement
plusieurs
contributions de qualité nous sont parvenues d'Ajaccio [Marie-Rose Colonna de Cinarca, professeur de lettres classiques, latin et
grec par l'intermédiaire de Jéromine
Casanova, présidente de l'association Rennaissance
de l'orgue corse ], de
Bastia [Louis Belgodère
de Bagnaja, historien ], de Besançon [Marie-José Trojani] et
de Toulon
[Annette Merle, latiniste qui
a proposé une version du texte, et René
Merle,
inlassable défenseur de la culture occitane ].
Ci-après le texte
reconstitué :
HÆC EST VERA EFFIGIES SanctiSsimi SALVAToris
IN LOCO QVI VOCATur
Sancta SANCTORUm
VENERATione AC
DEVOTione CHRISTI
FIDELIVM EXPOSita SUPRA
SCALAM Sanctam QVAm
DOMINVS NOSter IESVS
CHRISTVS ASCENDIT ET DESCENDIT TEMPore PASsionis SVÆ
IN
CIVITate IERVSALEM ET QVÆ POST
MORTEM SVAM AB IERVSALEM ROMAM
TRAnSLATA
FVIT REPERITVRQVE IN PAROChia
Sancti
IOANnis LATERANensis […….]
Les
traductions diffèrent peu les unes des autres et aboutissent
à la version suivante :
"Ceci est la
véritable effigie du Très Saint
Sauveur, exposée à la vénération et
à la dévotion des fidèles du
Christ dans un lieu que l’on appelle Le
Saint des Saints, au dessus du saint
escalier que Notre Seigneur Jésus-Christ monta et descendit au
temps de sa
passion dans la ville de Jérusalem. Après sa mort cet
escalier fut transporté
de Jérusalem à Rome, et se retrouve dans la paroisse de
Saint Jean de Latran
[…….]."
Une piste se ferme : Saint Jean de Latran n'est pas
San Giovanni du
Ghjunsani.
En revanche, les recherches se poursuivent pour identifier le
peintre auteur du tableau et la date de sa réalisation,
mais aussi pour tenter de savoir comment et à quel moment cette
oeuvre est parvenue à Mausoléo.
Nous adressons nos
plus vifs remerciements aux efficaces contributeurs mentionnés
ci-dessus.
|