Dès le début de la répression,
167 hommes sont enfermés dans la chapelle d’Isulacciu
située à l'entrée du village.
Parmi ces hommes, 26 seront jugés
à Bastia. Le
procès de Bastia
est intenté à
l'encontre de ces 26 hommes auxquels il convient d'ajouter 8
contumaces, soit 34 personnes.
9 accusés sont condamnés à mort
et aussitôt fusillés.
Ainsi, sur les 34 accusés, 8 ont
réussi à se soustraire à une condamnation
certaine, 9 ont été fusillés. Il reste 17 hommes
présents qui sont - selon la formule habituelle de la justice
d'exception - « renvoyés devant Morand »,
ce qui signifie que bien que non condamnés
ces hommes seront tout de même déportés à la
prison d’Embrun.
Pour mémoire, la liste nominative des
"passagers" du navire la
Danaé qui déporte sur le
continent les hommes non condamnés fait état de 141
prisonniers.
Les 17 rescapés du procès de Bastia
renvoyés devant Morand en font partie, ils ont bien
été déportés à Embrun.
Quant aux militaires corses impliqués dans
l'affaire et au nombre de 34, ils sont détenus à
l’île d’Elbe.
Ces hommes seront embarqués en
direction de Toulon
sur bateau le Red Bridge.
Ils sont alors enfermés au fort
Joubert de Toulon
(appellation à l'époque du fort
Lamalgue proche de la Tour-Royale).
Parmi ces militaires corses
-
17 seront envoyés au dépôt colonial de
l’île de Ré.
-
17 seront envoyés au dépôt
colonial de Marseille,
alors commandé par le
général Cervoni.
Répondant à une organisation
très complexe et fluctuante, ces dépôts militaires
visaient à canaliser toutes sortes d'insoumis,
réfractaires et autres militaires en proie à la
hiérarchie et à la justice militaires. Il est
vraisemblable que les militaires corses incriminés furent pour
la plupart expédiés
en Guadeloupe.
Le nombre total des
déportés suite aux évènements du Fium'Orbu
s'élève par conséquent à 175 : soit 141 de la Danaé
+ 34 militaires.
Pour mémoire, on notera que le nombre total
de personnes ayant eu à subir les
évènements s'élève à 193,
soit 175
déportés, 9 fusillés, 8 contumaces et le
commandant Sabini qui
fut la première victime de la
répression politique napoléonienne.
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